Ouest-France du 6 novembre 2018. Port du Diben à Plougasnou. Le nouveau projet fait l'unanimité
Quel est le contexte ?
« Depuis 2012 (date à laquelle a été voté un projet, depuis enterré), le climat n’était pas apaisé », remarque Claude Poder, vice-président à la mer et au littoral. Cette copie du port du Diben était en effet loin de faire l’unanimité
(Lire l'article du 18 mars 2012 : une autre histoire exemplaire)
La démarche initiée pour le nouveau projet à Plougasnou est tout autre. « On a organisé trois ateliers, qui ont chacun regroupé 80 personnes, des plaisanciers, des pêcheurs, des habitants, etc. »
Tout le monde s’est mis autour de la table pour expliquer ses attentes. Cela donne un projet « co-construit » avec les utilisateurs du port, Morlaix communauté et Wiinch (conseil, étude et accompagnement en nautisme et plaisance).
Cette fois-ci, l’investissement n’est plus concentré sur le port. « On a travaillé sur l’ensemble de l’anse du Diben, en essayant de répondre à tous les besoins : plaisance, pêche, tourisme, commerce, animation… » Tout cela en préservant « l’esprit quartier du lieu ». De quoi « réveiller cette belle endormie », glisse Adrien Sanquer (Wiinch), chef de projet du groupement.
Qu’est-il prévu côté port ?
Premier constat : sans digue, pas de port. Et la digue du Diben a sérieusement besoin d’être confortée. Ce sera sans doute l’un des premiers chantiers, estimé à plus de six millions d’euros. « Puisqu'on la conforte, on va aussi l’élargir, et faire un complément de descente de mise à l’eau, indique Claude Poder.
Concernant le port de plaisance en lui-même, l’idée d’un port en eau profonde avec 500 places, au fond de l’anse, est abandonnée, du moins pour le moment.
Creuser, avec pour conséquence l’envasement, est un investissement considéré trop lourd et peu cohérent avec le contexte économique actuel de la plaisance. À la place, une centaine de places sur pontons, accessibles à partir du terre-plein et échouants.
Dans cette hypothèse, les 250 corps-morts actuels seraient maintenus, mais organisés autrement. Il est enfin prévu un système de navette pour permettre a des plaisanciers de rejoindre leur bouée, ou traverser l’anse.
Il est à noter le changement de méthode des élus communautaires de Morlaix, depuis 2012 : une implication de la population pour un aménagement durable de l'anse du Diben
Le résultat :
D'un côté, un projet d'aménagement global respectueux de l'environnement existant, prenant en compte toutes les attentes locales, élaboré avec la population au cours d'ateliers participatifs : c'est le projet d'aménagement de l'anse du Diben
D'un autre côté, un projet d'aménagement, décidé et défendu par un responsable local avec l'aide d'un bureau d'études complaisant, détruisant de façon irréversible l'environnement existant et divisant la population locale : c'est le projet d'aménagement de l'anse du Repos et du territoire de la Normandelière.
Il faudrait que nos élus communautaires comprennent qu'on ne peut plus, aujourd'hui, imposer à la population des projets d'aménagement contre nature et qui divisent. Les projets d'avenir durable sont ceux élaborés avec la population.
Petits Suppléments
France 3 Pays de Loire du 7 novembre 2018. Nantes : Claude d'Harcourt, nouveau préfet des Pays de la Loire
Sud-Ouest du 7 novembre 2018. Bordeaux : pourquoi le chantier du pont Simone-Veil continue alors qu’il est stoppé ?
"Le désaccord entre la Métropole et Fayat porte, rappelons-le, sur le procédé de construction défini par le bureau d’études Egis, assistante technique de la Métropole. Fayat estime que ce procédé n’apporte pas les garanties de sécurité suffisantes lors de la phase chantier au milieu de la Garonne. Le constructeur réclame une rallonge de 18 millions d’euros au budget, qui s’élève à 70 millions d’euros, et un délai supplémentaire de 24 mois"
Voilà ce qui risquerait d'arriver si le chantier de Port Bretignolles démarrait sur la base du dossier actuel de BRL Ingénierie et du coût objectif initial : l'entrepreneur de travaux publics retenu ne s'engagerait pas sur la définition de BRL, modifierait la conception du projet de port et ajusterait les coûts à la hausse.
Dans ce cas, il faudrait déclarer l'enquête publique caduque.
Eh oui ,d'un côté on a des personnes intelligentes, de l'autre des megalo pas très malins
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