Sud-Ouest du 12 mars 2018. Le banc d'essai du projet d'extension du port de la Cotinière
Lire l'article du 20 février 2018. Le dimensionnement d'ouvrages portuaires : c'est du sérieux !
Sud-Ouest du 12 mars 2018. La Cotinière au banc d'essai à Grenoble
Dans une cuve à houle de 40 mètres de côté, les maçons ont manié la truelle pour reproduire à l'échelle 1/35e le relèvement des fonds marins jusqu'à la bande côtière. Fidèles aux relevés bathymétriques, ils ont déposé le troisième et futur bassin de pêche (4ha) et son quai de débarquement de 200 mètres ceints de deux jetées qui le défendront des assauts de la mer. Du ciment, du remblai et d'autres petits cailloux sculptent aussi le chenal d'accès au port, dans le respect de cotes fournies par les ingénieurs, avec une marge d'erreur qui ne dépasse pas 3% par rapport aux configurations naturelles ...
Tout le talent d'Artelia est d'obtenir une image fidèle de la réalité grâce à un modèle réduit judicieusement conçu. Houles et marées comprises.
"C'est un outil d'aide à la conception des ouvrages. Il est utilisé assez systématiquement dans le cadre de tels projets, parce que les ouvrages maritimes sont complexes à concevoir et à construire et qu'ils sont coûteux" résume Sébastien Leroux, le directeur de projet maritime du laboratoire.
En fait le modèle physique vient éclairer le modèle numérique. Lequel atteint ses limites, par exemple, "pour évaluer la stabilité d'un enrochement soumis à une houle oblique, pour vérifier un franchissement d'eau ou pour anticiper les dommages sur le talus arrière d'une digue" ...
Les études du projet d'extension du Port de la Cotinière sont menées avec sérieux, les études du projet de Port Brétignolles ont été bâclées et ne permettent pas de porter en enquête publique une définition de port consolidée par de sérieux essais physiques.
Le projet de Port Brétignolles s'inscrit sur un milieu marin complexe avec de nombreux enrochements impactant les courants
Le projet de Port Brétignolles est de conception innovante, de simples récifs artificiels protégeant l'avant-port. Aucun port actuel n'est protégé par de simples récifs artificiels.
Le dimensionnement du projet de Port Brétignolles est plus compliqué que celui du projet de la Cotinière et, pourtant, il n'y a pas eu d'essais physiques représentatifs pour dimensionner les ouvrages maritimes, de simples essais en canal de houle !. La Grande Commission Nautique de 2009 a donné un avis positif au projet avec une réserve combien justifiée sur le dimensionnement des récifs artificiels.
Si le projet de port actuel de Brétignolles, avec le dimensionnement connu, était approuvé, par le préfet de Vendée, après enquête publique et était réalisé dans la foulée, ce ne serait qu'après réalisation qu'on constaterait l'efficacité des ouvrages du port.
Et comme il serait impossible de revenir en arrière, toutes les solutions seraient alors proposées pour améliorer l'efficacité des ouvrages du port quelles que soient les conséquences environnementales (exemple : prolongement des récifs jusqu'à la côte entraînant un blocage du transit sédimentaire)
C'est inacceptable. Le principe de précaution devrait s'appliquer.
C'est la méthode Vinci qui devrait être retenue pas la méthode BRL Ingénierie, une entreprise qui n'a jamais réalisé de port de plaisance sur la côte atlantique.
Manifestons notre opposition au projet le 15 mars 2018
Malgré un contenu technique insuffisant, nous savons que le dossier de port de plaisance de Brétignolles pourrait être mis en enquête publique par le préfet de Vendée parce qu'il serait "complet" sur l'aspect réglementaire. C'est donc à l'enquête publique qu'il nous faudrait alors pointer tous les déficits techniques du dossier de port (exemples : le manque de représentation 3D des paysages marins, la faiblesse du dossier technique de dimensionnement des ouvrages marins, ..)
S'il y avait enquête technique, en plus des arguments environnementaux, sociaux et économiques, nous aurions des arguments techniques à faire valoir pour faire barrage au projet.
Lire la suite dans Plus d'Infos
Les commissaires enquêteurs remontés contre le procès fait à l'enquête publique
Littoral : les côtes grignotées par la mer
Erosion du littoral: Lacanau, ville en sursis
Le Littoral diminue, il faut réagir
Localtis du 13 mars 2018. Concertation - Les commissaires enquêteurs remontés contre le procès fait à l'enquête publique
L'expertise et la responsabilité des commissaires enquêteurs sont parfois mises en cause - deux points sur lesquels la CNCE réagit dans son dernier bulletin : "Contrairement à ce que certains pensent leur mission première n'est pas d'expertiser le projet, avant tout ils sont des chefs d'orchestre de l'enquête, des 'honnêtes hommes', hommes ou femmes 'de bon sens' auquel revient la mission de s'assurer que les administrés ont pu s'informer et s'exprimer, puis de synthétiser dans leur rapport les résultats de l'enquête. Dès lors, rien d'étonnant à ce qu'ils ignorent parfois les subtilités d'une réglementation ou n'aient pas la connaissance d'éléments techniques pointus et spécifiques liés au projet".
Lire l'article du 7 juin 2016
Voir la vidéo qui sera communiquée à la prochaine commission d'enquête si elle voit le jour !
LCI du 12 mars 2018. Littoral : les côtes grignotées par la mer
BFM TV du 13 mars 2018. Erosion du littoral: Lacanau, ville en sursis
Midi Libre du 14 mars 2018. Le Littoral diminue, il faut réagir
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