Voir la situation précédente du 9 mars 2017 : Le chantier de la Gachère ne tient pas les engagements
Il reste encore beaucoup à faire pour terminer les travaux à la Gachère en avril 2017 comme c'était écrit sur la pancarte de chantier lors de notre précédente visite.
Depuis, toutes les données : délais, coût à terminaison, ont disparu de la pancarte : voir les photos prises le 31 mars 2017. Serait-ce une volonté de ne plus assurer la transparence ?
Il ne s'agit pas de mettre en cause les travaux de réhabilitation des ouvrages de la Gachère, ils étaient nécessaires.
Il ne s'agit pas de mettre en cause la qualité des travaux réalisés, la société Eiffage a les compétences et les moyens.
Mais, une fois de plus, nous constatons, pour un projet d'aménagement initié par des collectivités locales :
- que les délais ne sont pas respectés : probablement plus de deux mois de retard sur une prévision initiale de 6 mois, ce n'est pas rien
- que les coûts initiaux ne sont pas tenus, probablement plus de 10% de dépassement en final sur la prévision initiale de 2 151 500 euros HT.
La stratégie des collectivités locales est bien connue : pour un projet d'aménagement d'intérêt général, les collectivités locales choisissent toujours les entreprises qui proposent les moindres coûts et les délais les plus courts. Une fois le chantier lancé, il n'est plus possible de revenir en arrière et les collectivités locales sont contraintes d'accepter tous les dépassements : coûts et délais sachant que, pour une entreprise, tout retard de chantier génère des coûts supplémentaires.
En final, ce sont les contribuables qui paient.
Le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie appliquerait cette stratégie pour le projet de port de Brétignolles et, comme le chantier serait à risque maximum en milieu hostile, le dépassement des coûts et des délais serait maximum.
C'est aux contribuables locaux de réagir.
Petits Suppléments
Présentation de la cale de la Normandelière le 1er avril 2017. Nouvelle organisation pour la mise à l'eau des bateaux en respectant le code de l'environnement : interdiction de stationner des engins à moteur ou des remorques sur le Domaine Public Maritime.
L'organisation voulue par la municipalité est "pragmatique" avec un retour d'expérience pour adaptation si nécessaire
Le coût de l'opération pour la collectivité est de l'ordre de 19 000 euros pour l'année 2017
Nombreuses questions posées par les intéressés
Ouest-France du 3 avril 2017 : De nouvelles têtes pour Demain Brétignolles
Bonjour à tous, bonjour Jean Yves.
RépondreSupprimerMerci pour ce sujet du coût et des délais.
La problématique du coût des travaux et des délais de réalisation sur les marchés publiques est un sujet vraiment intéressant.
Ce qu'il faut savoir, mais attention, il ne faut regarder au cas par cas:
Les élus ont en général tendance à minimiser le coût des travaux liés à leur projet afin de rendre celui ci "vendable ou acceptable" par la population.
Une fois le projet entériné vous vous trouvez face à une double problématique:
1 - Les élus vont devoir modifier le contour initial des travaux.
2 - Les architectes ou "maîtres d'oeuvre" auront tendance à en rajouter toujours un peu plus. Normale ils sont rémunéré au pourcentage... Pour certains vont même toucher une commission sur les entreprises choisies... (c'est a dire que les entreprises vont payer pour accéder au marché, malgré l'encadrement sur le plan légal, c'est la triste réalité)
Pour ce faire les élus vont entériner des avenants afin de modifier le contour initial des travaux.
si le projet se réalise dans le cadre d'un budget annexe, en général, on connait à la fin le coût global des travaux et de fonctionnement. Quand celui ci est pris sur le budget général c'est une autre histoire ...
En ce qui concerne les délais:
Pour de multiples raisons, un ouvrage peut être livré tardivement ou entaché d’imperfections par rapport aux spécifications techniques initiales. L’entreprise titulaire du marché public peut alors se voir appliquer des pénalités de retard ou une réception avec réfaction.
Si l’utilisation de l’ouvrage n’est pas compromise, l’administration cocontractante peut proposer une diminution unilatérale du prix, c’est-à-dire proposer de recevoir l’ouvrage avec réfaction.
Les élus déclenche rarement des pénalités ou la réfaction pour une entreprise locale.
Les grosses entreprises vont jouer en cas de problème de délais sur trois leviers:
- Dégonfler l’enveloppe des pénalités
- Créer des groupement d’entreprises
- Comparer économiquement pénalités et réfaction (La réfaction doit être proportionnelle à l’imperfection imputable à l’entreprise. L’enjeu pour l’entreprise est de pouvoir calculer à minima la réfaction qui lui sera applicable le cas échéant.)
Voici mon petit retour d’expérience sur le sujet.
A commenter pour les intéressés.
S/A