Pour la création du plan d'eau de la Normandelière, en 1992, la commune de Brétignolles-sur-Mer avait respecté les étapes suivantes :
¤ Une utilisation de l'étude de reconnaissance du toit du rocher, des sondages réalisés en 1987 (CETE-Ouest) sous les dunes du Marais-Girard, sous l'emplacement du plan d'eau. Cette étude avait révélé des profondeurs de -5,5 m à -17 m de substrat sable et gravillons. Le dossier est consultable en mairie.
¤ Une enquête publique favorable réalisée en août 1991 pour la création du plan d'eau sur la base de l'étude de la SOGREAH.
¤ Pendant la réalisation des travaux (avril-mai 1992) et avant la mise en place de l'étanchéité du bassin, des sondages ponctuels réalisés par l'entreprise de travaux publics (entre -2m et -5m), des sondages effectués, après avis du Muséum d'Histoire Naturelle de Nantes, sous la direction conjointe du directeur de la DDE de Saint-Gilles-Croix-de-Vie et de l'ingénieur travaux maritimes de la DDE maritime des Sables d'Olonne, la commune leur ayant confié la maîtrise d'oeuvre de ces travaux. Une série de photos avait été prise ne révélant aucune trace et vestige particulier. Le dossier photos est consultable en mairie, il s'agit de planches de diapositives. A cette époque, l'INRAP n'existait pas, c'est donc le service public DDE (Direction Départementale de l'Equipement) qui était intervenu.
A partir de ces informations, chacun pourra se faire une opinion.
Les sondages réalisés récemment au niveau du plan d'eau de la Normandelière étaient-ils indispensables ? S'ils l'étaient, pourquoi n'avoir pas attendu que le dossier de port de plaisance soit accepté à l'enquête publique pour lancer le diagnostic archéologique, sachant que les sondages allaient détruire la bâche d'étanchéité du plan d'eau ?
Pourquoi la convention signée avec l'INRAP n'a-t-elle été rendue publique qu'à la fin des sondages (voir site de la mairie) ? Les élus de l'opposition ont-ils eu connaissance du contenu de cette convention avant sa signature ?
Pourquoi l'INRAP n'a-t-elle pas réalisé les sondages profonds sur le parking à bateaux ou sur les alentours du lac ? La municipalité a-t-elle communiqué à l'INRAP toutes les informations en sa possession concernant le plan d'eau ?
Pourquoi la municipalité n'a-t-elle pas demandé d'autorisation administrative pour transformer un plan d'eau en aire de jeux sur une zone protégée par la Loi Littoral, une coupure d'urbanisation est citée, à cet endroit, sur le plan d'urbanisme de la commune de 1998, en cours aujourd'hui.
La destruction du plan d'eau de la Normandelière est-elle un acte délibéré du maire de Brétignolles sur Mer, le demandeur du diagnostic archéologique ?
...............
Petit Supplément
Le Journal de la Vendée de Juin 2015 enfonce le clou !
Ils ne veulent pas sanctuariser le littoral avant d'avoir réalisé leurs projets d'aménagement, un port à Brétignolles par exemple !
Après, oui ils sanctuariseront !
1) La Vendée n'est pas la seule à devoir en passer par les dispositions règlementaires de protection du littoral. A lire les commentaires de cet article on pourrait croire qu'elle subit tous les malheurs du monde !...
RépondreSupprimer2) Depuis des décennies le littoral vendéen a subi tellement d'aménagements débridés, des horreurs immobilières, des dégâts environnementaux irréversibles, que l'encadrement imposé aujourd'hui est le retour de manivelle de toutes ces inepties, pour un juste retour aux fondamentaux.
3) La Bretagne -elle- n'a pas attendu d'être "encadrée" pour protéger son littoral, ses activités marines, son tourisme, et cela ne l'a absolument pas empêché de développer ses activités beaucoup mieux qu'en Vendée et d'un tout autre niveau sur le plan de la population (CQFD).
Cette règlementation est (à en croire certains) un mal mais pour un bien car il n'est pas question que le littoral vendéen devienne comme la côte espagnole de Benidorm à Alicante : bétonnée, horrible, populaire, bondée. Le modèle de Saint-Jean-de-Mont n'est pas une référence.
Voici la fin d'un article paru dans le dernier numéro de Télérama:
RépondreSupprimer" Quelle place alors pour la nature?
Hélas, l'arbre, le ruisseau ou le renard ne parlent pas français comme nous. Comment leur donner la parole? En 1949, dans son " Almanach d'un comté des sables", l'un des pères de l'écologie américaine, Aldo Leopold, l'a fait. Dans l'un de ses chapitres, intitulé "Penser comme une montagne", il invite les gens, avant de construire une remontée mécanique, un sanatorium ou un hôtel avec vue imprenable, à demander, très sérieusement: "Montagne, veux-tu?" Cette empathie avec les éléments est la seule manière d'appréhender, physiquement et moralement, toutes les conséquences du projet que l'on concocte: les impacts des travaux sur la faune et la flore, les effets de l'imperméabilisation des sols sur la nappe phréatique, la transformation irrévocable du paysage, la disparition à jamais de la chanson du ruisseau qui caracole de caillou en caillou....Des questions essentielles que tout élu, tout aménageur devrait impérativement se poser.On n'y est pas encore..."
Normandelière, veux-tu?
Guy Fouquet
merci Guy Fouquet, pour ce rappel.
RépondreSupprimerEt dans la page St Nazaire du Ouest-France de ce jour, on peut lire l'article : "L'agriculteur, rempart contre l'urbanisation" . Il s'agit d'un "petit bout vert entre St Marc et Pornichet".
La prise de conscience sur le littoral de Loire-Atlantique n'a , semble-t-il, pas encore franchi la Loire.
Gérard Genais
A condition que l'agriculteur soit respecté et ait droit à la parole, ce qui n'a pas été, semble-t-il, particulièrement le cas à ND des Landes...
Supprimeret à Brétignolles l'éleveur de chêvres de la ferme de la Normandelière en a fait les frais.
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