Sud Ouest du 5 juillet 2018. La guerre au béton est déclarée
Le plan biodiversité de Nicolas Hulot s’attaque à l’artificialisation des sols.
« Plus un seul mètre carré de terre ne pourra être bétonné sans être compensé par la création d’espace naturel »
Et la création d’espace naturel, ce n’est pas la restauration d’espace naturel existant.
Petit Rappel
En terme d’artificialisation des sols, le projet de port de plaisance de Bretignolles, c’est le top :
- les bassins portuaires et les activités nautiques auraient une emprise directe de 24,71 ha sur une zone humide et une zone classée ZNIEFF pour sa biodiversité
- La zone d’accompagnement pour le dépôt des déblais du port aurait une emprise directe de 38,29 ha sur des terrains agricoles de bonne qualité.
- Même si l’emprise directe sur la zone humide n’est que de 1,8 ha (3,1 ha si on prend en compte un rabattement de nappe), c’est tout le fonctionnement d’une zone humide de 14,9 ha qui serait détruit.
Globalement, le projet de port de plaisance de Bretignolles sur Mer c’est une artificialisation des sols dont la surface est comprise entre 75 et 80 ha.
Compenser cette surface par la création d’espace naturel sur le territoire Bretignollais est mission impossible, c’est pourquoi les promoteurs du projet proposent un vaste programme de restauration d’espaces naturels existants dans leur dossier de port, ce qui ne répond pas aux exigences du plan biodiversité de Nicolas Hulot.
Petits Suppléments
Ordre du jour du conseil municipal du 11 juillet 2018.
Contrairement à ce qui a été annoncé, il n’y a pas, dans l’ordre du jour, un point pour arrêter le dossier de PLU de Bretignolles-sur-Mer. Y aurait-il problème ?
Les Échos du 5 juillet 2018. Les ports de plaisance passent au collaboratif
Les ports de plaisance changent de modèles et s’adaptent aux nouveaux besoins de consommation. Des sociétés se lancent dans l’hébergement flottant, le partage de bateaux et la location de nuitées à quai.
Pour aller plus loin, l’Association des Ports de Plaisance de Bretagne vient de publier une étude sur la plaisance collaborative. « Elle met en exergue la profonde évolution des modes de consommation. Les plaisanciers ne sont plus tous attachés à l’achat d’un bateau » indique Rozenn Tanguy, la coordonnatrice des actions régionales
Cricri a choisi le bon moment pour proposer un parking à bateaux !
Il est à noter que dans le plan biodiversité les prérogatives des préfets sont mises en avant et même renforcées dans la lutte contre l'artificialisation des sols.
RépondreSupprimerIls pourront ainsi éventuellement interdire des projets qui entreraient en contradiction avec la préservation des sols.