Presse Océan du 2 avril 2018. La Turballe. Le département souhaite moderniser et dynamiser le port.
La première étape consiste à sécuriser l'entrée du port en allongeant la digue de protection du chenal ...
Si Port Brétignolles était réalisé dans sa configuration actuelle, avec de seuls récifs artificiels pour protéger l'avant-port et une entrée difficile d'accès , la première étape, dans les années suivantes, serait de sécuriser l'entrée en ajoutant des digues. C'est toujours comme ça que ça se termine, une fois un port réalisé, on ne peut plus revenir en arrière, il faut tout faire pour améliorer le service aux usagers.
En 2011, les responsables de Port Brétignollais prenaient exemple sur Port Médoc : voir l'article du 5 juillet 2011. En décembre 2007, les digues de Port Médoc ont été prolongées.
L'Autorité Environnementale disait en 2011, concernant les insuffisances du dossier de Port Brétignolles : "elles laissent présager, si le projet était autorisé, l'apparition de problèmes de fonctionnement de l'infrastructure (insécurité de la navigation , surcoût d'entretien du chenal, déséquilibre financier de l'opération, ...) et la mise en oeuvre ultérieure d'adaptations majeures (en particulier, le remplacement des récifs brise-lames par un avant-port de type jetée, ..) qui ne manqueraient pas d'être encore plus dommageables pour l'environnement"
La conception de l'avant-port étant inchangée dans le nouveau dossier de port de plaisance transmis au préfet de Vendée le 16 mars 2018, les conclusions de l'Autorité Environnementale de 2011 restent valables aujourd'hui.
Dans le dossier de Port Brétignolles, les promoteurs du projet sont péremptoires : les essais en canal à houle l'ont démontré, les récifs artificiels sont bien positionnés et bien dimensionnés pour sécuriser l'avant-port - voir l'article du 12 mars 2018 - Ils nous prennent vraiment pour des cons !
Dans un dossier bien ficelé, il faudrait que les concepteurs du projet évaluent le risque de non-fonctionnement de l'avant port et proposent des solutions pour y remédier si le risque est avéré, avec une analyse à l'appui des conséquences environnementales. C'est une exigence qu'il faudra mettre en avant à l'enquête publique si elle a lieu.
C'est le principe de précaution qui devrait s'appliquer. Il ne faut pas oublier que le projet de Port Brétignolles de la société BCEOM, avec des digues enveloppantes, avait été abandonné en 2008 parce qu'il bloquait le transit sédimentaire nord/sud et mettait en danger les plages du sud de Brétignolles.
C'est vrai. Ils nous prennent pour des cons. Ils nous prennent pour ce qu'ils sont.
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