Plus rien ne sera comme avant pour ceux qui veulent saccager notre littoral, qui ne veulent pas le sanctuariser pour continuer de l'aménager comme avant, prônant le développement économique et rejetant les problèmes environnementaux liés au réchauffement climatique et à la montée des océans, préconisant le bétonnage des côtes pour protéger les populations ou, plus exactement, pour protéger leurs résidences avec l'argent des contribuables.
Il faut revenir sur l'émission de France 5 du 15 août 2017 (Sale temps pour la planète : Îles de Ré, de Noirmoutier, protégées à tout prix) et mémoriser les interventions de Noël Faucher et de Jacques Oudin avant qu'elles ne soient plus accessibles.
Noël Faucher, un élu qui a le soutien des autres élus du littoral vendéen, de Christophe Chabot en particulier, qui défend le projet de port de plaisance de Bretignolles et qui reconnaît publiquement une impuissance à appliquer les lois de la République . C'est sidérant
Les élus peuvent dire NON aux projets hors-la-loi, ils ne le font pas par électoralisme. Noël Faucher n'a pas été élu député et cette claque, il l'a bien méritée.
Son intervention sur France 5
Jacques Oudin, un ex élu, puissant sur l'île de Noirmoutier, qui s'est fait remarquer à la Faute-sur-Mer en affirmant, avant Xynthia, que le camping était parfaitement protégé de toute submersion marine, donne ses solutions pour protéger Noimoutier : le bétonnage de toute la côte ! C'est sidérant
C'est vrai, il pense, avant tout, à la protection de sa résidence avec des digues qui seraient financées par les contribuables.
La digue Oudin
Son intervention sur France 5
Voir aussi le commentaire de Philippe Tesson sur Laurent Boudelier
Des notables qui donnent une image peu reluisante de certains responsables locaux : des opportunistes qui agissent plus par intérêt personnel que pour l'intérêt général.
Mais la société change, l'action de nos responsables est désormais sous surveillance et nous ne laisserons plus des élus locaux réaliser des projets hors-la-loi, détruisant notre environnement et mettant en danger les populations futures.
Petits Suppléments
FZN du 19 août 2017. Le sable, une denrée rare qui n'est pas inépuisable
France Info du 19 août 2017. Environnement : le défi du recyclage des bateaux
"dans les ports comme à terre, les bateaux de plaisance abandonnés tombent en ruine et deviennent des menaces pour l'environnement. En France, selon une étude récente, 140 000 bateaux seraient à l'abandon. À La Rochelle, l'exemple d'un grand port de plaisance. Certains propriétaires ne paient plus et laissent leur bateau à l'abandon dans le port. Impensable pour le personnel de laisser l'embarcation couler au fond de l'eau, mais impossible de la détruire sans l'accord du propriétaire sauf décision de justice. Le port financera lui même la destruction"
140 000 bateaux, c'est énorme, c'est l'équivalent de 140 ports de la capacité de celui du projet de Bretignolles. Il y a là un gisement important pour la création de places pour de nouveaux bateaux.
Dans le cadre des études alternatives demandées par le préfet de Vendée, la CDC du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie devrait mener une enquête sur le nombre de places disponibles qui seraient créées à Port Olona ou Port la Vie si les bateaux abandonnés ou non utilisés disparaissaient des pontons.
Aujourd'hui, on ne peut raisonnablement proposer la création d'un nouveau port de plaisance sans avoir mené cette enquête et sans avoir étudié des solutions alternatives dans les ports existants.
Le dossier de port Bretignolles transmis au préfet de Vendée fin juin 2017 ne comprend pas d'études sérieuses sur ces points, il n'est donc pas complet.
Il est notable que M. Oudin n'a jamais voulu s'intéresser au fonctionnement du système dune/plage ni à comprendre la dynamique des côtes sableuses.
RépondreSupprimerIl en apporte une nouvelle fois la confirmation en déclarant que les ganivelles ont été inefficaces car la dune a reculé. Or, l'ensemble du système doit pouvoir rester "souple", le mouvement naturel du sable conduisant à une alternance de phases d'engraissement et de démaigrissement en fonction des saisons. Seulement, quand on construit sur la dune, il faut "stabiliser", c'est-à-dire figer le système, ce qui revient à rompre cette dynamique naturelle, et c'est là que les vrais ennuis commencent.
De même, quand M. Oudin qu'il faut prolonger l'enrochement qu'il montre à l'écran, il ignore que c'est précisément la présence de cet enrochement qui aggrave l'érosion sur la portion de dune restée naturelle.
Une fois qu'on a commencé à enrocher, c'est sans fin, il faut corseter l'ensemble du système dunaire, et le sable fout le camp, comme l'explique la représentante de Vivre l'île 12/12.
"C'est dommage pour la plage", est donc le seul commentaire que M. Oudin trouve à exprimer. Courte vue, ô combien, ignorance et cynisme réunis...