Normandelière et la mobilisation des défenseurs de l'environnement

France Culture du 1er novembre 2014 : Retour sur l'histoire du projet du barrage de Sivens (mobilisation des opposants : curseur 36'10)
Petit rappel : France Culture de mai 2010 : Enquête sur le projet de Port Brétignolles

Tous ceux qui s'opposent aux projets "destructeurs d'environnement" et "d'intérêts sectoriels" doivent être prêts à de longues et dures batailles, le chemin est long avant la délivrance finale.

Un projet d'aménagement peut vivre de longues années pendant lesquelles beaucoup de contraintes peuvent évoluer.
Entre le moment où le projet de Port Brétignolles a vu le jour, en 2003, et aujourd'hui, de nombreuses lois et règles environnementales ont changé (Loi sur l'Eau, règles issues du Grenelle de l'Environnement, règles européennes, Natura 2000 mer, …), de nombreux événements ont marqué les populations (Xynthia, changement climatique, montée des océans,…), des réductions financières ont touché les collectivités locales (diminution des dotations de l'Etat, …)
Les nouvelles contraintes environnementales ont obligé l'Etat à annuler le projet de barrage sur l'Auzance en 2010, lequel avait fait l'objet de nombreuses années d'études fort coûteuses. Il en sera probablement de même du projet de barrage de Sivens.
Les nouvelles contraintes financières ont poussé certains maires responsables à réduire la voilure, à abandonner des projets en 2014 (ex : Les Sables d'Olonne, Elancourt, …).
Le maire de Brétignolles-sur-Mer est autiste, il n'entend rien et, contre vents et marées, il poursuit son projet de massacre de la Normandelière, engloutissant l'argent des contribuables dans des études insensées.

Il y a plusieurs étapes dans le parcours des opposants à ces types de projets, c'est un parcours de combattants .

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Il faut d'abord tenter d'empêcher que ces projets aillent à l'enquête publique.

Si ces projets vont à l'enquête publique, il faut tout faire pour que les avis des commissaires enquêteurs soient négatifs.
L'enquête publique sur le projet de Port Brétignolles a abouti à 7 avis négatifs, en 2011, grâce à la qualité et à la force des observations des opposants. Le maire a annulé le processus en cours, début 2012, afin que le Préfet de Vendée ne puisse pas prononcer une décision définitive de refus d'Utilité Publique et pour que son projet puisse continuer à vivre.

Si ces projets sont déclarés d'Utilité Publique par le Préfet et si des arrêtés préfectoraux sont signés pour la réalisation des travaux, il faut tout faire pour bloquer les travaux :
¤ déposer le maximum de recours juridiques auprès du Tribunal Administratif mais ce n'est pas suffisant compte tenu de la durée des procédures judiciaires et de tout ce qui pourrait être réalisé sur le terrain, de manière irréversible, en attendant les jugements.
¤ former un collectif de résistance, définir une ZAD (Zone A Défendre) et l'occuper pacifiquement mais résolument pour que l'Etat bloque tous travaux, au moins en attente des décisions juridiques.
Les opposants au projet de barrage de Sivens l'ont fait, avec le retentissement national que l'on connaît aujourd'hui, ils nous ont montré la voie à suivre.

Petits Suppléments 

Atlantico du 5 novembre 2014 : L'arbre Sivens qui cache la forêt des projets lancés par les collectivités locales au mépris de toute logique économique
L'économie de l'endettement.
C'est l'économie du passé, c'est celle de la municipalité de Brétignolles-sur-Mer et probablement de beaucoup d'autres

Le Monde du 4 novembre 2014 : Rémi Fraisse, victime d’une guerre de civilisation (Edgar Morin)

Ouest France du 4 novembre 2014 : Barrage de Sivens. Pour Nicolas Hulot, "il faut abandonner le projet"

Le Monde du 3 novembre 2014 : Le barrage de Sivens, un dossier entaché de conflits d’intérêts

Libération du 3 novembre 2014 : Sivens, la double révolution

Mediapart du 31 octobre 2014 : Barrage de Sivens: les dérives d'un socialisme de notables

Lettre ouverte de Benoît Biteau à Thierry Carcenac du 28 octobre 2014. Thierry Carcenac aurait-il des choses à cacher ?

Tous ces articles vont dans le même sens : notre processus de décision n'est pas bon, c'est lui qui génère la violence.