Il faut rappeler le contexte
1 - Lors de l'enquête publique sur le projet de port de plaisance de Bretignolles-sur-Mer, du 6 août 2018 au 29 septembre 2018, Gilles Bresson avait alerté la commission d'enquête sur les conséquences hydrogéologiques du terrassement des bassins portuaires au cours de plusieurs dépositions (voir dans observations individuelles) dont la principale était la dernière, celle du 20 septembre 2018.
2 - Le 16 novembre 2018, concernant la demande d’autorisation environnementale au titre de la loi sur l’eau comprenant une demande de dérogation « espèces protégées », la commission d'enquête avait émis la réserve suivante : Une étude hydrogéologique complémentaire doit être effectuée en reprenant les mesures déjà réalisées et éventuellement en installant d’autres piézomètres pour répondre à la question : « le risque de rabattement de nappe est-il contenu par la paroi « soil-mixing ».
Il est à noter que la commission d'enquête ne demandait que l'évaluation de la solution proposée, celle qui a été proposée à l'enquête publique, tout changement de solution étant susceptible de remettre en cause l'enquête publique.
3 - Le 29 novembre 2018, en conseil communautaire (écouter l'audio), Jérôme Dénécheau, le DGS du Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, affirmait que le projet soumis à l'enquête publique était un avant-projet et que l'étude hydrogéologique demandée par la commission d'enquête était prévue dans le cadre des travaux à venir.
Tout se passe comme si Jérôme Dénécheau envisageait le démarrage des travaux en partant du principe que le risque de rabattement de la nappe n'existait pas avec la solution proposée (soil-mixing) et qu'il le démontrerait.
4 - Le 3 décembre 2018, Gilles Bresson écrivait au préfet de Vendée (voir lettre ci-dessous)
Estimant que la solution proposée, l'isolement de la nappe par la méthode soil-mixing, était inefficace, Gilles Bresson demandait au préfet de Vendée de préciser quelles étaient les études supplémentaires demandées et les critères de jugement retenus
5 - Le 21 janvier 2019, Le préfet de Vendée répondait à Gilles Bresson (voir lettre ci-dessous)
"il appartient au porteur de projet de répondre à l'ensemble des réserves de la commission d'enquête de manière précise et argumentée, sur la base d'éléments techniques ou scientifiques qui seront examinés par les services de l'Etat compétents.
Pour ma part, c'est sur le fondement de cette analyse et des observations de la commission d'enquête que je serai amené à prendre les autorisations nécessaires au projet, assorties des prescriptions éventuelles destinées à assurer la protection de l'environnement et de la pérennité des milieux naturels"
Petit complément suite au commentaire de Sam Agace
La solution retenue pour l'étanchéité des bassins portuaires : le soil-mixing avec injection en pied d'écran
Avec cette technique, l'impact des ouvrages portuaires sur la zone humide passerait de 1,8 à 3,1 ha (voir fiche milieux humides)
Quelques interrogations
1 - Réseau d'assainissement
En 2014, la municipalité profitait de la refonte du réseau d'assainissement de la Normandelière pour modifier son parcours et contourner un bassin portuaire hypothétique (coût de l'opération de l'ordre de 500 000 euros).
Le nouveau réseau serait probablement touché par les travaux du port s'il se réalisait.
2 - Coût des travaux d'étanchéité
C'est une opération d'étanchéité de grande ampleur qui serait prévue dont le coût devrait dépasser le million d'euros.
A titre de comparaison, un simple renforcement de fondation de maison par une technique d'injection locale coûte 1000 euros le mètre.
3 - Efficacité du soil-mixing
Cette solution serait sensée faire l'étanchéité des parois mais pas du fond des bassins portuaires, d'où la réaction de Gilles Bresson
La conclusion
1 - Le Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie n'aura pas les autorisations administratives nécessaires au démarrage des travaux sans avoir démontré l'efficacité technique de la solution qu'il a proposée à l'enquête publique pour l'isolement de la nappe (méthode soil-fixing).
2 - Si la solution proposée était inefficace comme le pense Gilles Bresson et comme nous le pensons, il faudrait revoir le projet, ce qui pourrait remettre en cause l'enquête publique réalisée.
Si la solution proposée était inefficace, la Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie n'aurait pas les autorisations nécessaires au démarrage des travaux
Christophe Chabot et sa bande ne sont pas sortis de l'auberge !
Nous allons inévitablement vers des études longues avant la décision préfectorale et la période pré-électorale pour les municipales de 2020 approche à grands pas !
Lire la suite dans Plus d'Infos
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Ouest-France du 24 janvier 2019. La population invitée à venir s'exprimer
Ça fait longtemps que la municipalité de Bretignolles aurait dû organiser des débats sur l'aménagement de son littoral.
Si elle l'avait fait, elle ne serait pas dans l'impasse où elle est aujourd'hui !
Nice Matin du 25 janvier 2019. "On ne doit pas voir le changement climatique comme un facteur de stress mais comme un défi"
Inventer un monde nouveau en respectant 2 impératifs majeurs: rester en paix, en démocratie si possible et bien respecter le patrimoine de la vie sur terre, de la biodiversité. Si on défait ce patrimoine, on ne sera jamais capable de le récupérer ensuite."
Site ANEL du 25 janvier 2019. Adaptation au changement climatique: des missions confiées aux parlementaires de l’ANEL
Courrier Vendéen du 25 janvier 2019. Pays de Saint-Gilles : la nouvelle salle de spectacles livrée en janvier 2020 ?
Une folie de Christophe Chabot !
Un besoin essentiel pour les habitants de la communauté de communes ... qui n'ont pas été consultés !
C'est une habitude, au Pays de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ce sont les élus communautaires qui décident ce qui est bien ou mal pour la population locale ... et on parle de grand débat national !
Et pendant ce temps là notre argent fout le camp.
RépondreSupprimerToute cette affaire n'est qu'escroquerie, une affaire de détournement de fonds publics et les escrocs sont connus.
SupprimerIl faudrait également réaliser la même démarche pour les données utilisées pour le dimensionnement des ouvrages. En effet les données utilisées (base ANEMOC) ne doivent en aucun cas être utilisées directement pour le dimensionnement d'ouvrages.
RépondreSupprimerDans sa réponse aux commissaires, le maître d’œuvre a répondu qu’ils allaient refaire des campagnes et réaliser de nouveaux calculs pour le dimensionnement (on peut toujours les croire ….).
Il ne faut pas oublier que pour qu’une campagne soit pertinente, 3/4 mois est un délai insuffisant. Une campagne d’acquisition bien réalisées (1 ou 2 ans) pourrait, bien entendu, produire des résultats (dimensionnement d’ouvrage) complètement différents de ceux présentés lors de l’enquête publique (exemple ; la hauteur des ouvrages pourrait passer de 6 à 12mètres).
JFL
Merci JFL de le rappeler
SupprimerLe lien vers votre déposition à l'enquête publique sur ce point important :
https://drive.google.com/file/d/1NED29yieBtuEalyig7Vl1DHrBw20xnou/view?usp=sharing
Il faudrait que ces articles soient diffusés dans le journal "ouest France"
RépondreSupprimerpour que le plus de citoyens du pays de St Gilles sachent que notre argent va une fois de plus etre dépenser encore et encore dans un projet inaccessible...
Encore à St Hilaire la salle de spectacle, c'est très centrale au niveau du PSG. Les citoyens du rétro littoral continuent de financer des aménagements qui sont toujours sur la côte. A combien le déficit de fonctionnement pour cet ouvrage qui s' ajoutera aux 630000 euros du pôle esthétique, oh pardon aquatique ? Tout ça en attendant la cerise sur le chabot, le trou bretignollais après celui de la sécu.
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RépondreSupprimerBonjour,
Je pense qu'il faut expliquer le principe du Soil-mixing, pour comprendre que sur ce sujet le projet est aussi une ânerie.
Le principe est d'utiliser un engin un peu comme une grande "tarière" Pour faire des forages dans le sol et injecter en même temps un liant mélangé avec la composition du sol pour donner une consistance plus uniforme comme un poteau dans le sol mai en profondeur.
Les poteaux les uns à coté des autres vont former un espèce de mur pour créer une étanchéité dans le sol.
J'ai simplifié mais le principe est celui là.
Les études sur le sujet démontrent une bonne tenue mécanique du "poteau" en traction et en compression.
Mais il y a une énorme différence entre la tenue mécanique d'un poteau et la tenue de l'ensemble.
Et là il y a un problème.
Dans le temps les incertitudes de la tenu d'un mur de ce type sont nombreuses pour une application aussi importante.
Ce n'est pas l'isolation d'un simple quai par rapport à une berge dans ce cas.
Ce qui est prévu dans le projet c'est le contour de port.
De plus la géologie du site est complexe et c'est certain il n'y aura pas d'étanchéité possible avec cette technique sur une dimension aussi importante dans la configuration prévue.
Il faut faut être stupide pour croire que cette solution est viable dans cette configuration et qu'elle va solutionner le problème de la pression saline.
Mr le préfet ne pourra pas dire qu'il ne savait pas, puisqu'il a été interpellé directement sur le sujet et à juste titre.
Si il valide ce projet, il devient donc responsable des conséquences.
Ce projet nous montre des études bâclées dans tous les domaines.
La seule certitude c'est que le secteur sera définitivement détruit.
Si les études avaient été réalisées sérieusement le projet n'aurait tout simplement pas vu le jour.
En complément de l'observation de S.A., tout à fait juste, cette technique ,qui traite essentiellement le pourtour de " la cuvette " est incapable d'assurer l'étanchéité de l'ouvrage, n'ayant qu'une propriété de renforcement mécanique...
Supprimerde plus, le fond n'étant pas traité, ADIEU L'EAU DOUCE dans un large périmètre !
Une grande salle de spectacle avec le grand déficit qui va avec à cote d'une piscine en déficit....une fois encore l'argent du contribuable est si facile à dépenser....et un trou sans fond si le port devait se faire!!!
RépondreSupprimerLa technique du soil mixing n'est pas nouvelle,et terriblement efficace,elle a été utilisé au début du siècle pour étancher et consolider les "batardeaux" dans le marais ,pendant la construction la tour eiffel.le Soil mixing à aussi été utilisé pour étancher (encore) le métro parisien, de la pression de l'eau de la Seine.
RépondreSupprimerAujourd'hui ,la méthode, les outils et les produits ont beaucoup évoluées ,pour être utilisé de façon pérenne sur tous les ouvrages hydroélectriques (barrage).
Cette technique est pour moi la meilleure solution ,pour que le port de brétignolles soit exemplaire.